LES CHAMPIGNONS DES PLACES à FEU

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Certains champignons font partie des premières espèces qui réapparaissent après un incendie, parfois quelques jours seulement après la dévastation du feu.

Ces espèces pionnières participent au formidable phénomène de régénération dont la nature est capable ; elles ouvrent la voie aux autres formes de vie.

Les espèces listées et très succinctement décrites ci-après viennent exclusivement sur les brûlis. Les espèces qui peuvent éventuellement s’y développer mais qui croissent aussi ailleurs – plus nombreuses – ont été écartées intentionnellement.

D’où viennent-ils ?
Ces champignons n’étaient pas sur site avant l’incendie. Leur apparition s’explique par la prolifération et la dissémination tous azimuts des spores sous l’action du vent. Ces spores germent lorsque les conditions de leur développement sont réunies. En l’occurrence le charbon de bois leur convient…

Pyronema omphalodes
Ces fructifications apparaissent sur un mycélium blanc fugace. Elles sont d’abord lenticulaires :

 

 

Elles vont ensuite confluer et former des plaques assez étendues :

Anthracobia melaloma

Cet ascomycète se détermine par l’observation de ses spores et de ses longs poils multiseptés.

De plus près :

Anthracobia melaloma

Anthracobia macrocystis

Cet ascomycète est un des plus fréquemment rencontré sur place à feu.

Coltricia perennis
La surface piléique de ce polypore est veloutée.

Plicaria trachycarpa
Ces apothécies mesurent jusqu’à 10 millimètres. La marge est finement furfuracée.

Plicaria endocarpoïdes
La macroscopie est assez semblable aux autres espèces mais c’est la seule Plicaria à spores lisses.

 

Rhizina undulata
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il s’agit d’un ascomycète. Il peut mesurer jusqu’à 8 centimètres.

Coprinus angulatus
Ses spores sont mitriformes.

 

Coprinus phlyctidosporus
Il est couvert de mèches blanches très labiles à ses débuts.

 

Psathyrella pennata
Son chapeau est couvert de fibrilles méchuleuses blanches.

D’autres spécimens de la même espèce :

Tephrocybe anthracophila
Sent la farine rance.

Tephrocybe ambusta
Se distingue de Tephrocybe anthracophila par la forme de ses spores.

Faerberia carbonaria
Sa ressemblance avec une chanterelle peut être troublante.

Clitocybe sinopica
Son odeur est fortement farineuse.

Myxomphalina maura
La marge du chapeau est striée et sa cuticule gélatineuse.

Hebeloma anthracophilum
Il sent légèrement le cacao. Soin pied est assez élastique.

Gymnopilus decipiens  
Se distingue essentiellement par la taille des spores avec Gymnopilus pseudofulgens.

Gymnopilus pseudofulgens

Pholiota highlandensis
Sa cuticule est élastique et séparable.

D’autres espèces strictement carbonicoles :

Anthracobia maurilabra, Ascobolus carbonarius, Geopyxis carbonaria, Leucoscypha patavina, Octospora carbonaria, Octospora polytrichi, Octospora excipulata, Peziza lobulata, Peziza petersii, Peziza praetervisa, Peziza proteana, Peziza proteana fo. sparassoides, Peziza subviolacea, Pyronema domesticum, Coprinus gonophyllus, Tephrocybe atrata, Cotylidia undulata, Daldinia vernicosa, Entoloma carbonicola, Fayodia anthracobia.

Pour approfondir vous pouvez vous reporter aux documents suivants qui sont consultables à la bibliothèque de la SMF :

 

DM – 1978­­ – 8-30 – L­­­a mycétation carbonicole – Mornand

BSMF – ­­­­­­ 1979 –  ­­­­­­95-2 ­­­­­­  – un Mycena et deux Gymnopilus carbonicoles – Romagnesi ­­­­­ ­­­­
GMV – 1996 –  12 – ­Champignons carbonicoles – Lentz
SMPM – 1997 – 3 – ­Visitez les charbonnières – Galliot
​MM- 1999 -59 à 63 – Espèces fongiques des places à feu 1 à 5 – Deneyer
SMS –  1999 -72 – Les champignons carbonicoles – Crozes
­­­DM –  2001 –  30-120 – Clé des Discomycètes carbonicoles – Dougoud
AMT – 2006 – 85 – Les Champignons des brûlis – Maillat
BSMF 2011- 127-3-4 – Quelques espèces de Basidiomycètes peu communes récoltées en Ile-de-France – [pro parte] – Chalange
Livre
2003 « Funghi e cenosi di aree bruciate » – Monti,  Marchetti, Gorreri, Franchi 

 

 

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Thèmes antérieurs de la rubrique :

Rappel des résultats du 3ème lot d’énigmes (30 mai 2020)
1 – Volvariella bombycina
2 – Lactarius repraesentaneus
3 – Tricholoma caligatum
4 – Panus lecontei (rudis)
5 – Scutellinia crinita
6 – Inonotus hispidus
7 – Infundibulicybe meridionalis
8 – Aleuria aurantia
9 – Rubroboletus pulchrotinctus
10 – Rubroboletus lupinus
11 – Leccinum lepidum
12 – Geastrum quadrifidum

Rappel des résultats du 2nd lot d’énigmes (16 mai 2020) 
1 – Tylopilus felleus
2 – Clathrus ruber
3 – Agaricus xanthoderma
4 – Crepidotus mollis
5 – Panaeolus fimicola
6 – Porpolomopsis calyptriformis (Hygrocybe calyptriformis)
7 – Coprinus alopecia
8 – Hohenbuehelia petaloides (Hohenbuehelia geogenia)
9 – Chondrostereum purpureum
10 – Hygrocybe conicoïdes
11 – Hypomyces luteovirens
12 – Thelephora caryophyllea

Rappel des résultats du 1er lot d’énigmes (1er mai 2020)

1 – Pluteus aurantiorugosus
2 – Cuphophillus russocoriaceus
3 – Russula velutipes (R. aurora)
4 – Phylloporus rhodoxanthus
5 – Tricholoma populinum
6 – Phaeomarasmius erinaceus
7 – Pulveroboletus hemichrysus (Buchwaldoboletus sphaerocephalus)
8 – Gyromitra perlata
9 – Agrocybe erebia (Cyclocybe erebia)
10 – Guepiniopsis buccina
11 – Amanita spadicea
12 – Craterellus cornucopioides forme lutea